La triste histoire de la Bugatti 64 a commencé au milieu des années 30, lorsque Jean Bugatti a tenté de fabriquer une voiture plus pratique basée sur l’Atlantique, mais suffisamment rapide pour franchir la barre des 197 km/h.
Bugatti était déjà un nom important et respecté dans l’industrie pour ses voitures hautes performances. Jean Bugatti, fils d’Ettore Bugatti, a essayé de faire une voiture assez rapide pour garder ses standards, mais plus confortable à utiliser. Pour cela, il s’est inspiré de l’industrie aéronautique et a utilisé des matériaux légers comme l’aluminium.

Le 64 a commencé comme un prototype avec un châssis en duralumin et une forme unique. C’était la première voiture dotée de portes papillon, ou papillon comme on les appela plus tard en raison de la Mercedes-Benz 300 SL des années 60. La forme de la voiture ressemblait aux modèles Type 57 et Aerolithe. Il a poursuivi l’idée d’un véhicule léger et rapide. Jean Bugatti n’a achevé qu’un seul modèle de la 64 avant de mourir dans un accident de voiture le 11 août 1939. À peine 23 jours plus tard, la Seconde Guerre mondiale a commencé et la production de véhicules de luxe en France a pris fin. Le 14 juin 1940, Paris tombe sous l’armée allemande.

Ettore Bugatti ne voulait pas rater une occasion et dévoilait la voiture en octobre 1939 au Mondial de l’Automobile de Paris, alors même que la guerre frappait à leurs portes. Ses longues lignes étaient la touche finale avec des repères aérodynamiques et une extrémité inclinée. C’était un chef-d’œuvre de la tendance art-déco automobile, réalisé en aluminium.

Sous le capot, Bugatti a installé un magnifique huit cylindres en ligne de 4,4 litres avec un système de distribution à double arbre à cames en tête, à une époque où la plupart des autres constructeurs produisaient encore des moteurs à soupapes latérales ou simplement à soupapes en tête.