Les fabricants indiens Tata Motors ont toute une histoire à leur actif, à commencer par la fondation de l’entreprise en 1945 en tant que producteur de locomotives. Tata Motors n’est qu’une partie du groupe d’entreprises Tata, anciennement connu sous le nom de TELCO (Tata Engineering and Locomotive Company), qui possède également plusieurs autres entreprises, dont une aciérie et même une entreprise de production de thé.
Tata s’est lancée dans le secteur automobile en 1954 lorsqu’elle a commencé à produire des camions lourds dans une joint-venture avec Daimler-Benz AG. Ainsi, en 1960, le premier camion est sorti de l’usine de Pune, en Inde, une copie d’un camion Daimler allemand. Tata a commencé à exporter des camions lourds mais pour le marché local, ils ont dû proposer des versions plus légères en raison de l’infrastructure du pays. Le premier modèle de VUL (Véhicule Utilitaire Léger), le Tata 407, a commencé sa production en 1986.
Au début des années 90, l’entreprise a cherché à évoluer et à se développer sur le marché automobile et a entamé une collaboration avec Cummins Engine Company pour produire des moteurs diesel plus efficaces. Leur première voiture était la Tata Indica, un modèle qui a connu un succès inattendu en Inde et sur d’autres marchés européens, malgré le fait que les analystes automobiles lui aient donné de mauvaises critiques.
L’Indica a séduit les gens avec sa faible consommation de carburant et son moteur puissant. Il a connu un tel succès que Rover a commencé à le vendre au Royaume-Uni sous le nom de CityRover. La deuxième génération d’Indica, la V2, a eu encore plus de succès.
Le succès majeur d’Indica a donné à Tata Motors le pouvoir financier de reprendre Daewoo Motors en 2004, dans le but de donner à leur marque une plus grande exposition internationale. Parmi les autres acquisitions surprenantes du groupe Tata figurent Jaguar et Land Rover au 26 mars 2008 pour un montant net de 2 milliards de dollars américains. Dernièrement, Tata a fait connaître son agressivité en matière de visibilité et d’acquisition de nouvelles marques.
La puissance financière de Tata Motors vient du fait que ses coûts de main-d’œuvre ne représentent que 9 % du bénéfice, une raison pour laquelle de nombreux autres constructeurs automobiles, dont Volvo, ont décidé de déplacer leurs opérations en Inde. Un autre facteur important du succès de Tata est le fait que le groupe possède plusieurs machines-outils et usines de production de métaux, ce qui réduit encore les coûts de production.
En dehors de cela, Tata ne manque pas d’esprit d’innovation, apportant au monde la voiture à air comprimé (OneCAT) et le modèle le moins cher jamais produit, présenté au salon de l’auto de Genève 2008, la Tata Nano, une voiture qui vous fera reculer environ 2 500 $. De plus, Tata a exprimé son souhait de proposer une voiture 100% en plastique, dans le but de lutter contre la hausse des coûts de production de métal.
Il semble que Tata Motors ait la recette du succès et seul le temps nous dira où ce constructeur automobile se dirigera ensuite.